Communiqué de presse :
Marcel Verhofstadt le verbe haut

On aurait dû afficher : interdit aux pisse-froid. C’est qu’il a le verbe haut Verhofstadt, ou plutôt la palette.
Enlevez les toiles des châssis, elles tiendront droites car voilà un artiste qui peint debout, il ne rampe pas dans les couloirs des modes. Il fut l’élève de Jacques Maes, père spirituel de l’Ecole de Saint-Josse réputée pour sa couleur et son originalité. Et pour sa peinture ?

Assemblez les objets usuels, disposez en « natures mortes » (vilain mot, Stilleben et still-life, sont bien plus justes). Vous obtiendrez donc une nature morte à la guitare, une autre avec des épis, ou des bouteilles. Puis vous portraiturez des types bien marqués, musiciens de jazz, passants furtifs.
C’ est du Verhofstadt ? Non.
Car c’est là que l’homme à la palette intervient.
Il vous balance le rouge baiser avec l’orange mécanique,
le vert-j’espère avec du bleu de Prusse et des roses sourds sortis de l’enfer des peintres disparus. Il a de l’estomac le bougre et il réussit de (grands) morceaux de style réaliste en apportant une touche toute de modernité à la chose car il adapte sa lumière à nos modernes concepts à base de néon et de vidéo.
Peintre exigeant, professeur qui ne doit pas l’être moins, voilà un artiste au sang chaud, c’est rare par ces temps de cimaises frileuses.

Anita NARDON (Drapeau Rouge 11/08/1990)

Communiqué dans le journal